Quelles sont les différentes formes de travail ?
L’Organisation Internationale du Travail réglemente le travail des enfants dans l’ensemble des pays du monde. C’est précisément la convention n°138 de 1973 qui définit l’âge légal à partir duquel les enfants peuvent commencer à travailler, tout en distinguant les conditions des pays développés et des pays en développement.
Au sein des pays développés, l’âge minimum légal pour commencer à travailler est fixé à 15 ans ou à l’âge de fin de scolarisation obligatoire si celui-ci est plus élevé (16 ans pour la France). En revanche, au sein des pays où, selon l’OIT, « les services économiques et d’éducation sont insuffisamment développés », les enfants peuvent commencer à travailler dès 14 ans.
Ces limites d’âge s’abaissent à 13 ans pour les travaux considérés comme légers (12 ans pour les enfants des pays en développement). Autrement dit, des travaux occupant les enfants que quelques heures par semaine et de façon occasionnelle. Ces travaux légers doivent être sans danger pour les enfants et ne doivent pas perturber leur scolarité.
Si le travail est considéré comme dangereux, alors l’âge minimum légal pour commencer à travailler est de 18 ans dans les pays développés et de 16 ans, sous certaines conditions dans les pays en développement. Sont considérés comme travaux dangereux les activités obligeant les enfants à travailler dans des conditions pénibles comme le port de charges lourdes ou l’utilisation de matières dangereuses et menaçant « la santé et la sécurité physique ou morale de l’enfant ».
Toutes ces réglementations ont été mises en place afin de protéger les enfants et éviter que ces derniers ne quittent les bancs de l’école trop tôt. Cependant, ces limites ne sont pas toujours respectées, et encore moins lorsqu’il s’agit des pires formes de travail des enfants.
Les « pires formes de travail des enfants » ont été définies par la convention n°182 de l’Organisation Internationale du Travail et impliquent :
- Toutes les formes d’esclavage (travail forcé, servitude pour dettes, etc.).
- Le recrutement d’enfants dans des conflits armés.
- L’exploitation sexuelle (prostitution, pornographie).
- L’implication des enfants dans des activités illicites comme le trafic de drogue.
- Les travaux nuisant à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant.