Une répression qui menace les droits de l’Homme
Les arrestations réalisées depuis fin mars sont pointées du doigts par différentes associations internationales et locales qui dénoncent des actions arbitraires et la privation de nombreuses libertés au nom de l’état d’urgence. En effet, de nouvelles mesures portées par le gouvernement salvadorien permettent d’allonger les peines encourues par les membres suspectés d’appartenir aux Maras. La peine de prison peut aller jusqu’à 45 ans pour les leaders des gangs et les mineurs peuvent désormais être condamnés à dix ans de prison dès l’âge de 12 ans.
Aujourd’hui, le Salvador est le pays ayant le taux d’incarcération le plus fort du monde avec 1,7 % de sa population détenue en prison. Alors que les établissements carcéraux sont saturés, les autorités salvadoriennes encouragent la population à dénoncer quiconque paraîtrait suspect.
Pour Amnesty International, la police du Salvador arrêterait même des personnes n’ayant aucun lien avec le grand banditisme et ne respecterait pas les droits de l’homme. Des cas de violences et de torture ont notamment été recensés durant cette crise. Plus de 60 personnes seraient déjà mortes en prison.