Que signifie être pauvre aujourd’hui ?
La pauvreté est un terme global qui définie le fait de manquer de moyens pour subvenir à ses besoins, mais la pauvreté peut prendre différentes facettes. Absolue, relative, transitoire, il est aujourd’hui encore compliqué de trouver une mesure universelle pour établir l’ampleur de la pauvreté dans le monde.
Le terme de pauvreté absolue, ou extrême pauvreté, est utilisé pour nommer une situation dans laquelle les personnes n’ont pas les ressources et revenus nécessaires pour subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires essentiels. Cela peut alors signifier un manque de nourriture mais aussi l’absence de logement, le manque d’accès aux soins, ou l’accès limité à l’éducation : des droits humains pourtant fondamentaux.
Pour mesurer le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté dans les pays en développement ou pays émergents, la Banque Mondiale a instauré dès les années 1990 un seuil de pauvreté international, aujourd’hui établi à 1,90 $ par jour (environ 50 euros par mois), en dessous duquel une personne est déclarée pauvre.
Ce seuil est ensuite ajusté en fonction de chaque pays et de son pouvoir d’achat afin de pouvoir comparer équitablement les données selon le niveau de vie de chacun. En effet, le prix du kilo de riz au Sri Lanka n’est pas forcément égal au prix du kilo de riz aux Philippines.
La pauvreté varie donc en fonction des pays. Au sein des pays développés, une part de la population, même sans rencontrer de problèmes majeurs dans la réponse à ses besoins primaires, peut au contraire souffrir d’inégalités et se retrouver en situation de pauvreté et d’exclusion par rapport à l’ensemble de la société (fracture numérique, etc.). On parle alors de pauvreté relative ; celle-ci se calcule selon le revenu médian du pays.
Quant à la pauvreté transitoire, celle-ci apparaît lorsqu’une personne ou l’ensemble d’une population se retrouve en situation de pauvreté à la suite d’événements exceptionnels tels qu’un ouragan, un tsunami, ou un tremblement de terre, etc.
La Banque Mondiale, comme les Nations Unies, s‘accordent néanmoins sur le fait que la pauvreté ne se résume pas à des calculs financiers ou des données budgétaires. Ainsi, le PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement, distingue, dans son rapport Vaincre la pauvreté humaine publié en 2000, l’extrême pauvreté basée sur les revenus, de la pauvreté dite « humaine ». Cette dernière désigne l’« absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée ».
Des situations qui provoquent la plupart du temps l’exclusion sociale des plus vulnérables. Ce cercle vicieux empêche les personnes de s’intégrer dans la société et d’améliorer leurs conditions de vie afin de sortir de la pauvreté.